05/10/21
[biomimétisme] Inspiré du vivant, le LTDS développe des matériaux absorbants ou résistants à l’eau

Crédits : Olivier Brosseau / Terra
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Notre laboratoire, rattaché à plusieurs tutelles dont l’École Centrale de Lyon, l’ENTPE et le CNRS, s’occupe de toutes les problématiques de surface, en étudiant notamment les phénomènes d’usure, de vieillissement, de performance des systèmes, que l’on retrouve dans les champs de la physique, de la mécanique et de la chimie. On s’est rendu compte que certaines propriétés, développées à l’échelle de 4 à 5 milliards d’années d’évolution, ont permis au vivant de développer des propriétés de surfaces »
explique
Stéphane Valette, professeur en science des matériaux au
Laboratoire de Tribologie et Dynamique des Systèmes.

Etudié pour ses propriétés déperlantes, le bambou est une des premières plantes faisant l’objet de leurs recherches : les gouttes de liquides projetées sur la plante sont immédiatement rejetées à sa surface ou, à travers son architecture, empêchent la formation de biofilms sur sa surface, permettant de développer des propriétés antibactériennes. le LTDS a cherché à reproduire ses caractéristiques sur d’autres surfaces métalliques.
« En matière de super-hydrophobie ou d’hydrophilie, on peut développer ainsi des surfaces antibuée qui se passent de traitements chimiques peu écologiques, également moins susceptibles de se détériorer dans le temps, ou encore des applications antigivre pour limiter la formation de glace, améliorer le transfert thermique par texturisation », expose le chercheur. L’aéronautique est notamment un des secteurs dont les applications intéressent les industriels. On peut aussi imaginer des applications industrielles liées à la peinture, au collage ou à l’adhésion, …
En 2022, à L’Ecole Centrale de Lyon, un projet de master international dédié aux surfaces et au biomimétisme devrait voir le jour.
Tiré d’un article LA TRIBUNE – Biomimétisme LTDS
Retrouvez en conférence Stéphane Valette à la Fête de la Science à Ecully